Logiciels & Astrologie
L’informatique a envahi tous les métiers et l’astrologie n’y fait pas exception. Les astrologues qui ont connu l’époque manuelle la regrettent parfois, en disant que faire ses calculs et cartes à la main permettait de rentrer dans un thème et voir des choses petit à petit, alors que la puissance de calcul brute des PC envoient toutes les données en une fraction de seconde. L'apparition de logiciels astrologiques a d'ailleurs fortement accéléré la dégénérescence de l'astrologie en proposant des interprétations automatiques, nécessairement parcellaires, et qui nivellent toutes les informations recueillies sur un horoscope.
Cette évolution était contenue en germes dans la médiatisation (radiophonique) d'Evangeline Adams aux USA dans les années 1920. Une astrologie de masse était en marche... Une phase décisive dans la création d'une astrologie dévoyée sera franchie avec la création d'astroflash en 1966, qui propose des thèmes imprimés en quelques secondes avec des interprétations parcellaires de chaque aspect...sans parler de "portraits karmiques" informatisés... l'exploitation de la stupidité n'a pas de limite.
La puissance de calcul a des avantages certains, elle permet de brasser de grands volumes de données en très peu de temps. Elle a aussi ses inconvénients, notamment celui de réduire la réflexion, de croire que ce que l’on voit à l’écran décrit réellement ce qu’il se passe et tout ce qu’il se passe. L’exemple typique étant les aspects.
Les logiciels dessinent beaucoup d’aspects de façon automatique, mais à l’expérience (i.e. sur les séances à très fort décalage), ce sont rarement ces aspects-là qui ont compté, mais des aspects complexes qui incluent des mi points et barycentres, qu’il est impossible de tous dessiner. D'autant que les configurations planétaires complexes ne sont pas faciles à interpréter comme étant positives ou négatives, elles représentent en tout cas des points de changement. L’œil de l’astrologue, son expérience, sa réflexion, son intuition restent des atouts maîtres en astrologie, à moins de faire confiance aux logiciels type « boîtes noires », qui calculent directement des prévisions de cours.
